• AMORGOS, l’île du grand bleu                 
                                                           Par René

    Attention : révélation.

    En approchant Amorgos, la vue est splendide et spectaculaire. Nous apercevons ces falaises accores qui tombent dans une eau d’un bleu profond. Amorgos est située dans le « couloir à meltem » et ses eaux sont parcourues par divers courants pour le moins fantaisistes. Du coup, notre arrivée s’est déroulée sur une sorte de montagnes russes jusque devant le petit port de Katapola. Auparavant, nous avions fait un beau mouillage bien protégé dans la baie de Kalotiri où nous avions dégusté une bonite pêchée dans les eaux poissonneuses entourant Amorgos, c’est assez rare pour le souligner.

    La baie de Katapola est profonde, magnifique. Pas trop de touristes. Il règne dans ce petit port une atmosphère de bien-être difficile à décrire. Tout semble aisé et tranquille même si ses habitants avaient autrefois une réputation de naufrageurs et de pirates. Du port où nous nous trouvons, nous apercevons la colline sur laquelle dorment pour toujours les ruines de l’antique Minoa.

    La majeure partie de l’île la plus orientale des Cyclades est rocheuse et aride, brûlée par le soleil.
    En y débarquant, on retient son souffle en pensant que c’est ici qu’a été tourné un film qui a marqué toute une génération. LE GRAND BLEU de Luc Besson en 1987 a laissé des traces. Un bar, une pension, un hôtel au nom de GRAND BLEU. Dans une crique rocheuse, au sud de l’île, subsiste également l’épave du caboteur ‘Olympia ‘ que l’on voit souvent dans le film.

    Comme à notre habitude, nous louons un gros scooter capable de nous emmener par monts et par vaux jusqu’à cet endroit. Il n’y a pas vraiment de sentier, uniquement des rochers et la progression n’est pas aisée. Nous sommes bien contents d’avoir enfilé nos chaussures de marche.
    Nous y sommes. Le mythe en prend un coup : les déchets de plastique envahissent la petite crique et la puanteur, due à 2 cadavres de chèvres écourte notre visite.
    Nous pensons mériter une pause et poursuivons vers la plage de Kalotaritissa. L’endroit est vraiment superbe, on pourrait se croire dans un lagon tropical.

    Nous retrouvons nos amis tourdumondistes Miguel & Dora d’OCEANO VI pour nous rendre au monastère de Panaghia Hozoviotissa. Construit entre ciel et mer, dans un site spectaculaire, ce monastère de la « présentation » est l’un des plus impressionnants de Grèce  et l’une des plus anciennes constructions byzantines des Cyclades. Fondé au IX ème siècle, il semble ne  présenter, de loin, qu’un seul mur alors qu’il dispose de 8 étages ! Une véritable prouesse architecturale.

    A l’intérieur, nous sommes accueillis par un pope et une petite liqueur de bienvenue.

    En redescendant, nous nous arrêtons à la Chora, la capitale. Avec ses ruelles pavées et ses placettes fleuries, elle respire l’harmonie et séduit le visiteur.

    Si on y ajoute quelques beaux sentiers de randonnées et de belles plages, on peut imaginer aisément qu’Amorgos va attirer de plus en plus de monde. Il est encore temps, profitez-en !

     

     

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  • A venir.

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  • KOS, L’ILE D’HIPPOCRATE                                             
                                                        Par René

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    Que vous soyez adeptes de belles plages en eaux turquoise, de nuits endiablées, de beaux édifices italiens, de vestiges anciens ou même de vélo, Kos vous comblera.

    C’est pourquoi Kos, 3ème plus grande île du Dodécanèse,  est visitée massivement. Ces dernières années, les touristes ont été de plus en plus nombreux et de grands hôtels se sont construits le long des plages de sable. L’ensemble nous fait un peu penser, en plus populaire, à Rhodes : collines verdoyantes, grands hôtels, port animé au pied de l’austère forteresse des Chevaliers et aussi, malheureusement, même volonté de profiter au maximum de la manne touristique, quoiqu’il en coûte !

    De larges avenues, des hibiscus rouges et des palmiers, des ruines antiques, des mosquées et des minarets et aussi le port, dominé par le fort des chevaliers. Véritable poumon de la ville, le port ressemble vraisemblablement encore aujourd’hui à ce qu’il était au temps de sa splendeur.

    Kos chora est une ville agréable pour se promener ( à pied ou en vélo). Cela tombe bien car nous devons obtenir un « cruising permit » pour notre bateau et nous devons nous rendre à la capitainerie et à la police portuaire. Edifices distants de quelques centaines de mètres. Etant donné  l’efficacité de l’administration grecque, je pense que nous avons parcouru ce chemin 6 fois. Le préposé était absent…il nous manquait une signature…fermé à 11H, revenez demain…etc

    Plus sérieusement, on pourra découvrir  le fort(Kastro) des Chevaliers construit au XIV ème siècle et renforcé d’une seconde muraille pour mieux se défendre des attaques des Turcs. Egalement la « plateia Eleftherias » , la place de la Liberté et un peu plus loin la mosquée Ntefterntar.

    Poursuivre au travers de la cité antique. Le tremblement de terre de 1933 a permis aux archéologues de découvrir les vestiges d’un temple d’Aphrodite et d’un temple d’Hercule, ainsi qu’une agora du IV ème siècle.
    Le musée archéologique a très bonne réputation. Toutefois, comme souvent en Grèce, il était fermé, lors de nos deux séjours, pour une durée indéterminée…
    En face de la mosquée de la Lotzia  se trouve le platane d’Hippocrate. Selon la légende, ce serait le père de la médecine lui-même, qui l’aurait planté pour enseigner à l’ombre de son feuillage…

    Cet arbre impressionnant d’une circonférence de 12 mètres, éprouvé par le temps, est désormais maintenu par des constructions métalliques.
    Hippocrate, le père de la médecine, est né vers 460 av.J-C. Son nom est associé au fameux serment bien qu’il ne soit sans doute pas l’auteur de ce document. Ce qui est certain, c’est qu’Hippocrate a beaucoup voyagé avant de s’installer à Kos pour exercer et que grâce à lui, on a cessé de donner aux maladies une origine divine. Les médecins ont commencé à penser qu’elles pouvaient venir d’un milieu extérieur. L’idée d’une médecine préventive est pour la 1ère fois envisagée.

    Pour Hippocrate également, l’emplacement des établissements de soins était aussi important que la méthode thérapeutique elle-même. A ce sujet, il ne faut pas manquer d’aller visite l’Asclépion(Asclépios, dieu de la médecine) à environ 4 km de la ville. Il est considéré comme le plus grand centre médical de l’Ancienne Grèce. C’était le plus réputé.

    Les trois terrasses sont construites dans un décor paisible entouré de cyprès et à proximité de sources thermales. Construit au IV ème siècle av.J-C, ce sanctuaire de la médecine opérait selon les directives d’Hippocrate.

    Je vous recommande donc de visiter Kos, si cela est possible,  en dehors des mois de juillet et août.
    Vous ne serez pas déçu.

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  • RHODES, L'ILE MYTHIQUE

                                                   Par Sabine

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    Rhodes est un mythe ! Aussitôt prononcé, le nom de cette île évoque le colosse, la mythologie grecque, la civilisation byzantine, les chevaliers,……

     

    Et de fait, pour entrer dans le mythe, il suffit de franchir une des onze grandes portes de la ville fortifiée, de s’égarer dans les venelles étroites, de se tordre les pieds sur les pavés d’époque, de lever la tête vers les arches qui enjambent les ruelles, d’admirer des bâtiments gothiques, les mosquées ottomanes et les églises byzantines, de  déboucher sur une petite place animée. Nous ressentons immédiatement toute la puissance des chevaliers de l’ordre de Saint-Jean qui ont régné ici. Nous imaginons sans peine la vie médiévale et percevons l’influence des différentes civilisations qui se sont croisées à Rhodes, un mélange d’orient et d’occident envoûtant !

     

     

     Habitée dès la préhistoire, l’île connut un essor particulier au IVe s. av. J.-C., quand fut dressé le fameux colosse à l’entrée du port. Elle vit passer ensuite plusieurs conquérants, Perses, Arabes, Sarrasins. En 1309, ce sont les chevaliers de Saint-Jean qui s’installèrent dans le château et qui dressèrent une fortification unique en Europe. L’île resta leur quartier général jusqu’en 1522, elle tomba ensuite aux mains des Turcs après des combats acharnés. En 1912, elle passa aux Italiens et fut rattachée en 1948 à la Grèce, avec le reste du Dodécanèse.

    Mais revenons à la ville de Rhodes. Pour éviter la foule, nous visitons aux premières heures de la matinée le musée archéologique qui met superbement en valeur des objets, des sculptures et des mosaïques de l’époque archaïque à l’époque romaine découverts dans l’île et dans les îles voisines.

     

     Nous continuons notre parcours historique par la visite du Palais du Grand Maître, le « Kastello » comme on l’appelle ici. Il est très représentatif des idées de grandeurs des Chevaliers de Saint-Jean, qui ont également leur rue, « la rue des chevaliers » bordée d’ auberges au nom des différents groupes nationaux composant l’ordre des chevaliers : l’auberge française, l’auberge italienne, l’auberge de Provence.

     

     Nous avons parcouru plusieurs fois les ruelles de la vieille ville, nous nous sommes perdus plus d’une fois, avons découvert chaque fois de nouveaux petits bijoux architecturaux, un nombre impressionnant d’églises, des mosquées et leur minaret. Et finalement, écrasés par la chaleur, les mollets en feu et le gosier sec nous sommes montés dans la Tour de l’horloge pour avoir une vue d’ensemble de la vieille ville mais aussi parce que le billet d’entrée donnait droit à une boisson !

     

     Nous n’avons pas manqué de flâner sur le port de Mandraki dont l’entrée est balisée par deux piliers : les colonnes du cerf et de la biche.

     

     Le phare Agiou Nikolaou du 15e s. et les trois moulins à vent médiévaux se dressent sur la jetée. Le port est  bordé de grands immeubles datant de la période italienne, qui abritent aujourd’hui les services publics, du théâtre municipal et du nouveau marché. Notre parcours nous mène devant l’office de tourisme dont nous poussons la porte. Quelle bonne idée nous avons eue.  Nous exposons notre projet de film à une charmante guide qui nous arrange deux rendez-vous très prometteurs. Le premier nous permettra, après bien des discussions, de filmer le processus de fabrication de l’ouzo. Sujet hautement intéressant, d’autant qu’on nous propose une dégustation ! Nous avons réussi le tour de force de filmer l’alambic et l’intérieur de la fabrique.

    Le second rendez-vous obtenu, nous amène au théâtre pour une représentation du groupe Chorospito. Il s’agit d’un groupe de musique et de danses folkloriques en habits traditionnels. Le spectacle nous transporte, l’énergie et la sympathie des jeunes gens du groupe nous séduits. L’âme grecque est là, nous la ressentons !

     

     Rhodes est la plus grande île du Dodécanèse avec ses kilomètres de plages et ses monts plantés de pins, ses villages de montagne, ses sites archéologiques, il faut vraiment plusieurs jours pour la visiter. Nous décidons de louer une voiture poussons notre exploration jusqu’à Lindos, un village traditionnel classé dont les ruelles et les arcades rappellent les Cyclades.

     

     Le village est dominé par l’acropole de l’ancienne Lindos, au sommet d’un rocher à 116 m d’altitude et entouré de murailles construites par les chevaliers. L’attraction touristique consiste à y monter à dos d’âne. Nous terminons notre tour en passant par Epta Piges, les sept sources nichées dans les bois, nous nous relaxons le temps d’un déjeuner sur la plage de Tsampika, l’une des plus belles de Rhodes et finissons  notre visite par l’acropole de la Rhodes antique avec le temple d’Apollon, complètement épuisés.

     

     Cette île mythique a tenu ses promesses mais c’est surtout la ville médiévale d’une incroyable beauté, classée au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO qui nous a impressionnés. Son seul défaut est qu’elle attire chaque année plus d’un million de visiteurs et qu’il faut se faufiler entre les pièges à touristes et les heures de grande affluence pour en profiter pleinement.

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  • LEROS, l’île « coup de cœur »
                                                          par Sabine

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    LEROS, l’île « coup de cœur » LEROS, l’île « coup de cœur »

    Dans la mythologie , c’est l’île d’Artémis, déesse des bois et de la chasse.                   Pour nous, c’est là que tout ce projet a commencé.   
    C’est à la marina de Lakki que nous nous sommes rendus en avril 2013 pour voir le bateau d’occasion que nous avions repéré sur internet et pour finalement tomber amoureux d’un autre voilier, un Sunbeam 42,  qui se trouvait en vente dans la même marina. Ensuite, les évènements se sont très vite enchaînés, selon notre bonne habitude et nous sommes revenus à Leros pour prendre possession de notre nouveau destrier. Nous y avons passé beaucoup de temps et sommes très vite tombés sous le charme de cette île encore préservée du tourisme de masse, sur laquelle souffle un petit vent de liberté, de bien- être et de vie tranquille.

    LEROS, l’île « coup de cœur »

    LEROS, l’île « coup de cœur » LEROS, l’île « coup de cœur »

     Nous y avons retrouvé à notre grande surprise de nombreux  « amis bateau » rencontrés pendant notre tour du monde. Nous y avons appris le rythme grec, 8h – 13 h, 17h – 22h, et entre les deux rien ! Nous avons retrouvé le rituel des palabres et des négociations qui finissent par tout arranger ! Nous avons dévoré des pitas gyros, mezze, souvlaki à gogo et je me suis découvert une passion pour l’ouzo, qui détend délicieusement les muscles tout en favorisant l’activité intellectuelle.
    Si, si je vous assure ! 

    LEROS, l’île « coup de cœur » LEROS, l’île « coup de cœur »

    C’est là aussi qu’a commencé à germer l’idée d’un nouveau projet de film, pourquoi pas les « îles de la mer Egée » !
    Aussi avons-nous commencé à explorer l’île, en bateau, en scooter, à pied et voici ce que nous avons découvert.
    C’est d’abord Lakki que nous avons sillonné en tous sens pour compléter l’équipement  du bateau. Au départ, nous pensions qu’il n’y avait que très peu d’activité commerciale mais à y regarder de plus près, nous avons trouvé toutes sortes de boutiques cachées derrière des pare-soleil avec très peu d’enseignes et de publicités extérieures. Les larges rues bordées d’immeubles de style italien lui confère un petit air art-déco tout à fait original. Toute l’activité se concentre entre le port de commerce, la Tour de l’horloge et le cinéma-théâtre. La balade du soir sur la digue qui longe la baie est une tradition locale, quelques terrasses de tavernes permettent de profiter de la fraîcheur du soir en sirotant un ouzo ou une bière. Lakki est le plus grand port naturel de la Méditerranée orientale, c’est pour cette raison que les Italiens en firent une grande base navale durant leur occupation  de 1912 à 1943. Leros connu pendant la seconde guerre mondiale, une bataille d’une intensité terrible au cours de laquelle Italiens, Allemands et forces alliées s’affrontèrent pendant 52 jours pour en prendre le contrôle. Le musée de la guerre de Lakki, établit dans les galeries souterraines de l’époque, retrace le siège de Leros avec une collection impressionnante de photos, d’objets et de témoignages.

     LEROS, l’île « coup de cœur » LEROS, l’île « coup de cœur »

     LEROS, l’île « coup de cœur »

    Dans la baie d’Alinda se trouve l’autre port de l’île, Ayia Marina, surmonté par la ville principale Platanos. C’est la base de vie des insulaires, le coin « authentique » de l’île.  Sur ses hauteurs se dressent les ruines du kastro byzantin de Panagia et de l’autre côté de la colline la baie pittoresque de Panteli avec son petit port de pêche de carte postale dominé par quelques moulins à vent.

    LEROS, l’île « coup de cœur » LEROS, l’île « coup de cœur »

    L’île compte d’autres très belles baies, notamment celle de Blefouti tout au nord et celle de Xyrokampos ou nous avons lézardé plus d’une fois à l’ombre d’un parasol, mais aussi de belles pinèdes, des oliveraies et des petites plaines bien arrosées. Et la cerise sur le gâteau est la petite église d’Agios Isidoros construite sur un îlot et reliée au rivage par une petite digue de 50 m parfois submergée par la mer.

     LEROS, l’île « coup de cœur » LEROS, l’île « coup de cœur »

    Pour vous donner définitivement envie de visiter Leros, j’ajouterai que nous avons mangé un sublime carpaccio d’espadon au restaurant Mylos d’Ayia Marina et du loup de mer sauvage exceptionnel chez « Dimitri  karaflas » ou « Dimitri le chauve » sans oublier les bonnes glaces du pâtissier-glacier de Lakki !

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