• Les Météores

    LES METEORES

    Par Sabine

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    fin mars 2018

    Les Météores

    En ce tout début de saison, nous n’avons d’autre choix que de prendre un vol Bruxelles – Corfou pour nous rapprocher de notre bateau mis à sec pour l’hiver à Preveza, sur le continent.
    C’est donc à partir de Corfou que nous trouvons une location de voiture avec laquelle nous prenons un ferry vers Igoumenitsa pour nous rendre d’abord en Thessalie, avec pour premier objectif, les Météores et les gorges de Vikos.

    C’est à l’embarquement sur le ferry que la réelle immersion dans la vie grecque commence. Tout d’abord, nos nerfs sont mis à rude épreuve par la ponctualité du loueur de voiture, qui ouvre sa boutique avec  ¾ h de retard et par la panne d’ascenseur de l’hôtel qui nous oblige à descendre 65 kg de bagages du 2e étage par les escaliers. Ensuite René passe l’épreuve de l’embarquement sur le ferry :  3 types gesticulent en hurlant pour guider les camions. 25 manœuvres de camions plus tard, c’est à son tour. Il doit rentrer en marche arrière et se fait guider en grec par un rustaud beuglant qui le fait braquer à droite, à gauche, à droite, à gauche, pour finir par le coincer à 2 cm d’un camion à droite et par une voiture qui vient se coller à lui. Il a tout juste le temps de sortir de la voiture et se rend compte qu’il n’a pas serré le frein à main ! Ni une ni deux, le rustaud ouvre le haillon arrière, escalade les 65 kg de valises pour plonger vers le frein à main. Ils se retrouvent tous deux coincés entre voitures et camions et n’ont d’autre solution que d’escalader les véhicules pour se dégager du labyrinthe. Le niveau d’adrénaline de René est à son max. il a 1h30 de traversée pour récupérer !

    Nous prenons la route vers Ionnina. C’est une autoroute toute neuve, payante qui passe par la grande plaine de Thessalie, principale terre agricole de la Grèce, cernée par de hautes montagnes. Les décors sont superbes, les sommets enneigés contrastent superbement avec l’explosion végétale et florale de ce début de printemps. Les rivières sont gonflées et caracolent au milieu des terres fertiles. Nous quittons l’autoroute pour prendre une petite route de montagne vers Kalambaka et Kastraki et soudain au détour d’un virage, s’ouvre un étrange décor : entre la plaine et le massif du Pinde se dressent d’étranges pitons rocheux, plantés tels des pains de sucre sur un tapis de verdure. Ces étranges formations géologiques qui culminent à 600 m d’altitude, servent depuis le 11e S de perchoirs entre ciel et terre aux moines vivant dans des cavités naturelles dont il reste aujourd’hui quelques vestiges.

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    le village de Kastraki

    Ce n’est qu’au 14e S qu’ils construisirent des monastères juchés en haut des rochers pour se rapprocher du divin et échapper aux divers envahisseurs : Turcs, Albanais,… A leur apogée, au 15e  S, on comptait 24 monastères byzantins.  Aujourd’hui, il n’en reste que 6 en activité. Météora signifie « suspendu dans les airs ». Le site, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est géré par l’église orthodoxe qui en tire un profit substantiel puisqu’il est plutôt voué à l’exploitation touristique qu’à la retraite spirituelle.

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    Nous optons pour un logement dans un « guesthouse » à Kastraki, petit village de montagne  typique situé sur la route qui mène aux Météores. La taverna du coin a allumé le feu dans la cheminée et sert de fameuses grillades, ambiance montagne garantie ! Réveil à l’aube pour pouvoir utiliser tranquillement le drone avant l’arrivée des cars de touristes qui sont déjà nombreux même en ce début de saison. La route au départ de Kastraki mène en une dizaine de km aux 6 monastères qui peuvent tous être visités mais à des jours et heures différents. La plupart des visites se méritent au bout d’une longue volée de marches, les mollets chauffent ! Mais pour notre part, nous nous concentrons sur le survol, en cette journée magnifique, du monastère d’Agios Nikolaos, du grand Météore, du monastère de Varlaam et de Roussanou. Les conditions sont idéales, les prises de vues fantastiques  et nous avons trouvé un point de vue qui embrasse tout le site. C’est tout simplement superbe ! Nous visitons le monastère des nonnes, Agios Stephanos, sans marches à gravir avec le lourd trépied ! Les vieilles pierres, la chapelle, le petit jardin bien entretenu et la vue panoramique sont très beaux mais les nonnes transformées en guides touristiques ou en vendeuses d’icônes font quelque peu retomber notre enthousiasme. Nous préférons décidément garder le souvenir des vues grandioses de ce site où se rencontrent les folies de la nature et la folie des hommes.

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    Le monastère de Vaarlam

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