• Samothrace

     

    SAMOTHRACE, le culte des Grands Dieux
                                                                                       Par René
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    Samothrace


    Limnos représente une sorte de frontière. Au nord, c’est la Thrace, la Macédoine grecque, les Balkans. Un autre monde.
    Le mont Fengari occupe la plus grande partie de l’île de Samothrace et est le plus haut sommet de la mer Egée. 1611 mètres.
    IDEMO est amarré dans le seul et unique port de l’île, Kamariotissa.
    L’île est peu touristique vu sa situation périphérique et son accès difficile.
    Ici, on ne manque pas d’eau. L’île dispose de sources, de chutes et de cours d’eau alimentés toute l’année.
    La végétation également est différente. Samothrace est couverte de chênes, pins, châtaigniers, arbres de Judée, platanes d'Orient.
    L’île ne dispose pas vraiment de plages. Elle ravira les amateurs de randonnées et d’histoire, voire de mysticisme avec le sanctuaire des Grands Dieux.
     L’emplacement du site, assez grandiose, a probablement été choisi pour inspirer un respect mêlé de crainte. Nous y sommes de bonne heure car l’été grec est entamé et il fait très chaud, même en scooter.
    Dans l’Antiquité, les mystérieux habitants de l’île, les « Kabeiri » étaient arrivés avant les peuples grecs. Peut-être des colons venus de Thrace, des Phéniciens ou des Phrygiens…
    Le pouvoir et la force des Kabeiri assurèrent l’indépendance de Samothrace durant presque un millénaire, à l’écart des querelles grecques et pendant une grande partie de l’époque romaine.
    Ils vénéraient la Grande Déesse de la Terre plutôt que des dieux masculins. Le culte était ouvert à tous mais ils avaient une affection particulière pour les navigateurs et l’initiation à leurs rites était considérée comme portant chance et garantissant contre les naufrages. Comme les initiés s’engageaient à ne rien révéler, les détails des mystères sont peu connus.

    Samothrace Samothrace  

    On sait malgré tout que la 1ère étape d’initiation avait lieu au sanctuaire « d’Anaktoron » qui jouxte « l’Arsinoéion », une rotonde de 20m de diamètre, le plus grand édifice circulaire de la Grèce antique !
    La plus connue des découvertes trouvées sur ce site spectaculaire est évidemment la « victoire de Samothrace » qui se trouve actuellement au musée du Louvre à Paris. Les autres se trouvent dans le petit musée adjacent qui, comme souvent en Grèce, est fermé pour une cause indéterminée…

    Tous les guides vantent les chutes d’eau de Fonias et de Vathri. Comme c’est un long WE de vacances et que pas mal de touristes arrivent du port continental d’Alexandropoulis, nous optons pour le canyon de Xyropotamos et sa chute d’eau qui se trouvent de l’autre côté de l’île.
    Effectivement, nous sommes tous seuls. Il faut dire que rien n’est indiqué, qu’il faut à nouveau emprunter des pistes poussiéreuses et faire confiance à sa bonne étoile. Je demande, avec mon grec aléatoire, le chemin à la seule personne rencontrée. Nous croyons comprendre qu’il faut trouver une conduite d’eau (en fait une « levada » comme à Madère) et la suivre jusqu’au moment de tomber sur la chute.
    Je trouve que mon jeu de mots est pas mal !
    Certains passages sont vraiment difficiles. Il faut marcher sur les bords cimentés de la levada. Nous y arrivons et c’est la grande récompense. Un bassin pour nous tous seuls et une eau fraîche, très fraîche qui nous fait un bien fou.

    Samothrace

    Samothrace Samothrace

     

    Le lendemain, nous allons aux 2 chutes connues : Fonias et Vahri. C’est nettement moins excitant et surtout il y a beaucoup de monde.

    Samothrace Samothrace


    Un ami-bateau nous a conseillé une taverna à l’intérieur des terres, dans la verdure. Spécialité : le chevreau à la broche.
    Seule différence, il y est allé en voiture et nous, en scooter. Après 6 km de pistes rocailleuses, nous sommes étonnés de voir tant de monde dans cette taverna perdue au milieu de nulle part et où tout est fait maison. Du pain aux légumes, de la viande aux pommes de terre. Un grand moment.

     

    Etape suivante : la Chora. Le village est blotti dans une dépression couverte de pins. Avec ses ruelles pavées bordées de maisons aux toits de tuiles, Chora est ravissant et respire la tranquillité. On sent bien que les habitants sont contents que ce soit l’été. Tout le monde est dehors. Chaque maison a une cheminée et les réserves de bois ornent le bas des façades. Ici, la rigueur du climat s’harmonise avec la rudesse des paysages.

    Samothrace Samothrace

    Samothrace


    Comme souvent, le village est dominé par la forteresse génoise, fermée mais qui devrait ouvrir…on ne sait pas quand.
    Ah la Grèce parfois…
    Samothraki possède également des thermes. Où ?
    A « Therma » bien sûr !
    3 bassins. Le premier à 34°C, les autres à 39°C et 48°C.
    Si je vous dis qu’ils étaient fermés, me croirez-vous ?
    Les prévisions météo annoncent un vent de NE de 5 à 6 beaufort. Bien sûr, cela va secouer un peu mais c’est du portant tout de même.
    Sauf que, passés l’abri de l’île, on se retrouve dans un vent fou de 30-35 kn avec rafales à 40 !!!
    Et le bateau pas vraiment préparé (annexe et moteur sur les bossoirs, coussins dans le cockpit). L’équipage non plus (pas de gilets, pas de longes).
    On hésite à faire demi-tour…Ouah c’est du sport pendant 1 ou 2 heures et après ça se calme un peu.
    On savait la région mal pavée mais tout de même. Arriver ou partir de Samothrace représente vraiment une victoire !
    Samothraki se mérite !