• Corfou & Paxos

    CORFOU & PAXOS, un petit goût d’Italie

                                                                                                                                          par René

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    Corfou

    Parfois, il faut de la chance. Il faut que les Dieux soient avec vous. Ont-ils été cléments en raison de mon amour pour la Grèce ? Peut-être…
    En tous cas j’aime me le dire. Cela m’a aidé à surmonter le cauchemar qui me revenait les premiers jours, me revoyant coincé sous l’annexe avec une hélice de moteur qui voulait mon scalp .

    Corfou Corfou


    Du coup, les quelques jours prévus à Preveza pour préparer le bateau ont été étirés pour atteindre deux semaines.  C’était un peu trop.

    PAXOS

    Corfou

    Corfou Corfou

    Corfou

    La ville de Gaios sur l’île de Paxos est vraiment mignonne avec ses maisons colorées qui rappellent l’Italie. Le joli petit port protégé par l’île d’Ay.Nikolaos est enserré dans un décor verdoyant. Très joli. En ce début de saison…
    En été, ce doit être possiblement l’enfer si l’on compare le nombre impressionnant de tavernas, de restaurants et d’échoppes par rapport au nombre d’habitants. Déjà maintenant, les bateaux de touristes vont et viennent sans relâche.

    Nous y retrouvons un bateau ami « Sherpa de Jade » avec Jean-Philippe et son équipage de copains. Belles soirées en perspective…

    Corfou

    Corfou Corfou

    Une petite randonnée de deux heures le long de très belles résidences luxueuses bordant la mer et dans les collines avoisinantes confirmera la beauté de l’île.

    Corfou

    CORFOU

    Corfou

    Bien peu de personnes n’ont jamais entendu parler de Corfou.
    Les références à l’île, depuis Homère jusqu’à nos jours, évoquent un paradis vert et luxuriant exerçant un charme apaisant.
    Cela, c’est la théorie. En cette époque de vacances organisées et de croisières aseptisées, la magie de Corfou s’est quelque peu envolée au bruit incessant des avions qui y déposent toujours plus de touristes. Il y a un nouveau terminal pour les paquebots de croisière. On peut en amarrer jusqu’à SEPT en même temps. A raison de 2 ou 3.000 personnes par paquebots. Et nous sommes seulement au début du mois de mai…
    Pourtant, la ville est jolie avec son architecture mélangée, influencée par diverses influences, en particulier celle exercée par la domination vénitienne entre 1080 et 1797. Par la suite, la France apportera également sa touche avec la construction des immeubles à arcades de l’esplanade, au demeurant bien aménagée de jardins luxuriants tout près du vieux fort. Par après, vers 1814, les anglais occupent Corfou et entreprennent de nombreux travaux publics. Ils introduisent le cricket, la bière au gingembre et le cake aux fruits. Beurk !
    En 1864, Corfou est finalement cédée à la Grèce. Et malgré toutes ces influences, Corfou est bien une île grecque avec son côté nonchalant. Avec ses ruelles étroites aux dalles blanches polies par le temps et les millions de pas passés par là. Avec ses belles et nombreuses terrasses et restaurants. Par contre, lorsque l’on s’éloigne du centre touristique, les maisons sont moins rénovées et comme en Italie du sud, le linge pend aux fenêtres et traverse quelquefois les rues étroites.

    Corfou Corfou

    Corfou Corfou

    La ville de Corfou fait partie de ces lieux que l’on aime au fur et à mesure que l’on y séjourne. Et surtout, avec le temps on s’y perd moins !
    Même avec le plan en main, nous nous sommes perdus dans son labyrinthe. Nous avons finalement trouvé le dispensaire bien camouflé où un infirmier serviable mais menteur m’a retiré les agrafes de vétérinaire que l’on m’avait planté dans le crâne 10 jours plus tôt. Il m’avait affirmé que ce n’était pas très douloureux…
    Il y a beaucoup à faire et à voir à Corfou mais le plus agréable est encore de flâner ici ou là.
    En dépit de l’inflation du nombre de « rues à touristes » et de leur incroyable bric-à-brac, la vieille ville est restée pour l’essentiel intacte et vivante même si le contact avec les grecs est bien plus difficile, voire impossible. Ici, inutile de tenter de baragouiner la langue des dieux, l’anglais suffit.

    Avec nos amis de « Sherpa », nous louons un véhicule 7 places pour découvrir cette île en forme de faucille. Je négocie un VW Touran pour 80 euros sans donner ma carte de crédit. Je déteste ça.

    Corfou

    Corfou Corfou

    Nous partons de bonne heure afin d’éviter les cars de touristes. Première étape au palais Achilleion construit à la fin du XIXe siècle dans un style pompéien pour l’impératrice Elisabeth d’Autriche, appelée communément Sissi. Le nom de l’imposant édifice, transformé à présent en musée, fût donné par l’impératrice elle-même, en raison de son admiration envers le plus grand combattant de la guerre de Troie, Achille.
    Achille était superbe, avait la beauté divine grecque, avait énormément de courage mais avait tout de même un point faible : son talon.
    Après l’assassinat de Sissi, le palais fût acheté par l’empereur kaiser Wilhelm avant d’être transformé en hôpital durant la guerre 14-18 puis comme état-major des occupants italiens et allemands durant la seconde guerre mondiale.
    En entrant, nous sommes frappés par la magnificence de l’escalier, un véritable chef d’œuvre. Au  bout de celui-ci, trône une grandiose peinture à l’huile représentant le triomphe d’Achille au combat avec Hector. Dans d’autres salles, des objets et des tableaux ayant appartenu à l’impératrice.

    Corfou

    Corfou

    Les espaces extérieurs sont superbes. Une immense terrasse ornée de statues d’Apollon et des 3 grâces. Des bustes de philosophes grecs. Des jardins superbes qui dominent les alentours avec vue sur la mer. Il y a surtout une statue d’Achille en train de mourir tentant d’enlever la flèche de son talon.
    Les détails de cette sculpture réalisée Ernest Gustav Herter sont impressionnants. On y perçoit les muscles et même les veines…

    Corfou


    Vous l’avez compris, la visite vaut la peine.

    Le reste de la découverte de l’île ne sera malheureusement pas à la hauteur.
    Paleokastritsa, sur la côte ouest, est touristique, trop touristique. Le village est rongé par les appartements, les tavernes et les échoppes. Même son monastère n’y échappe pas. Bien sûr, il y a un pope à l’entrée qui vous donne sur demande, un tissu censé cacher les fesses et les peaux rougies mais sans grand emballement. Le site est joli mais un peu rikiki pour nous qui venons de passer 4 ans en mer Egée avec des monastères aussi impressionnants que ceux d’Amorgos ou de Chios.

    Corfou Corfou

    Corfou Corfou

    Ensuite, nous cherchons désespérément un petit village de pêcheurs pour déguster du poisson. Finalement, notre choix se porte sur Sidari sur la côte nord. Nous n’y trouvons que des plages avec transats, des fast-food, des burgers et tout de même encore des pitta gyros que nous empressons d’enfourner.

    Direction l’intérieur des terres par une petite route montagneuse pour arriver au vieux village de Perithia, classé par l’UNESCO. Encore une fois, le site n’est pas vraiment à la hauteur de son classement. Nous avons vu des villages bien plus authentiques et bien plus intéressants du côté Egéen.

    Corfou Corfou

    Corfou

    Encore quelques haltes mais rien vraiment de particulier même si les paysages de l’île, dans leur ensemble, sont vraiment superbes avec cette végétation, ses pins colonnaires et le bleu de mer en arrière-plan.

    Notre avis sur Corfou est donc mitigé. C’est beau mais c’est dénaturé par le tourisme de masse, un peu à l’image de Mykonos.