LES SPORADES DU NORD

LES SPORADES DU NORD,
Kyra Panayia, Alonnisos, Skopelos, Skiathos
                                                                                                                                                        Par René 

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Sporades signifie « dispersées ». Les îles se divisent en 2 groupes, les Sporades du Nord, dont je parle ci-dessous et les Sporades de l’Est que j’ai déjà évoquées auparavant dans ce blog.
Restées en dehors du courant de l’histoire, ces îles n’ont que peu de vestiges archéologiques. Par contre, elles sont très jolies, très vertes et possèdent de belles plages de sable fin. La beauté des paysages attire de plus en plus de touristes tandis qu’un meltem plus conciliant fait les beaux jours des flottilles de charter.

C’est dans les années 60 et 70 que la jet-set a découvert les plages alors désertes de Skiathos, Skopelos et Allonisos.
Comme nous visitons ces îles fin juillet et que nous n’aimons pas trop la foule, il va donc être difficile de rester impartial. En outre, nous n’avons découvert vraiment que la belle île de Skopelos.

Une quarantaine de miles sépare la Chachidique (les 3 doigts) de Kyra Panayia, l’île la plus au nord des Sporades. Le vent de travers est tout à fait correct, 15 à 20 kn. Par contre, une houle qui grossit de plus en plus malmène notre IDEMO et son équipage. Nous sommes 4 à bord. Nos amis Marc et Yvette nous accompagne. Heureusement ce sont des marins. Heureusement, j’ai demandé à tout le monde de s’attacher. Sabine vient à peine de leur dire que le pont de notre voilier est rarement atteint par la mer qu’une vague énorme balaie la plage arrière où se trouve Marc qui du coup, traverse la plage arrière sur le postérieur et est retenu à la fois par la longe et par la protubérance de la barre de secours…
Mais cela fait bobo tout de même !

Nous arrivons au mouillage sud de Kira Panayia. Superbe. Eaux turquoises mais il y a tellement de bateaux que l’on pourrait se croire dans un mouillage en Corse ou aux Baléares.
Même problématique sur l’île d’Alonnisos où nous trouvons difficilement un mouillage houleux malgré les amarres portées à terre.
Sur Skopelos, nous trouvons une petite place dans le petit port de Nea Klima. La plage, la douche, les tavernas tout est à portée de tongues…
Nous trouvons même 2 scooters à louer pour nous permettre de sillonner cette île fertile, planté de pins, d’oliviers, amandiers, poiriers, agrumes et pruniers qui font sa réputation.
D’un point de vue historique, l’île fût colonisée par les Minoens puis par les Byzantins qui y envoyaient leurs exilés. A partir de 1200, les Vénitiens la dominèrent pendant trois siècles.
En 1538, Barberousse massacra toute la population, de sorte que les habitants actuels descendent vraisemblablement d’immigrants qui s’installèrent au XVIème siècle.

Sur nos scooters, la route sinueuse et vallonnée s’insère dans un paysage de pinèdes et d’arbres fruitiers. Nous apercevons des « kalivia », des fermes de construction traditionnelle en pierre. Certaines sont encore habitées et toutes possèdent des fours extérieurs servant à faire sécher les prunes.
A l’est du mont Delphi, une grimpette dans la végétation  nous conduit à 4 niches mystérieuses. Il s’agit de « sentoukia », littéralement « caisses » sculptées dans la roche et qui seraient des sarcophages datant du néolithique.

Sur la côte nord-ouest, un endroit semble incontournable…Une chapelle dressée sur son promontoire rocheux…qui figure dans le film musical à succès « Mamma Mia » et qui attire nombreux de ses fans.  A l’image du « Grand Bleu » sur Amorgos ou de « Captain Corelli » sur Cephalonia, il y a maintenant sur l’île, de nombreux bars et pensions Mamma Mia.
Il faut avouer que le site est très joli.

Autre belle surprise, la capitale, la ville de Skopelos.

Les maisons et les églises ( il y en a 123) de la ville sont étagées en un amphithéâtre rocheux qui domine le port. Les maisons, typiques des Sporades, avec leurs balcons en bois et leurs toits d’ardoises s’enchevêtrent le long de ruelles tortueuses pavées de galets où seuls les piétons, les ânes ou de rares motocyclistes suicidaires s’aventurent.
C’est un endroit charmant avec ses belles demeures et ses innombrables commerces qui semble avoir peu changé malgré l’afflux croissant de touristes.

Après 4 jours passés à Néo Klima, une longue navigation d’au moins 2 ou 3 nm nous conduit au petit port de Loutraki dominé par la grosse bourgade de Glossa. Nous y étions passés en scooter et avions repéré un restaurant grec « haut de gamme » répondant au nom de « Agnanti ».

Et comme c’est l’anniversaire de Marc…
La vue de la terrasse est superbe et puis cela fait du bien de temps en temps de manger autre chose que des calamars, des pita gyros ou des souvlakis.

Nous ne ferons qu’une courte halte sur l’île de Skiathos, encore surnommée la « petite Mykonos », tant les avis reçus par toutes nos rencontres étaient négatifs. Trop touristique, trop de monde. Nous n’allons pas au port principal, nous optons pour une des deux baies du sud de l’île.
Dans l’une, c’était bondé avec des jet-ski et du ski nautique et dans l’autre c’était bondé avec du ski nautique et des jet-ski…
Et dire que l’une des deux, la plage de Koukouniares, est considérée comme la plus belle de Grèce.
C’est un avis que nous ne partageons pas.
C’est certain, ces Sporades méritent une autre visite mais pas entre le 15 juillet et la fin août…